Les personnages illustres

Les personnages illustres

MAURICE GENEVOIX

  • L’Homme :

Maurice Genevoix, né le 29 novembre 1890 à Decize dans la Nièvre en Bourgogne et décédé le 8 septembre 1980 à Jávea, Espagne, est un romancier-poète français, héritier du réalisme, pionnier de l’écologie. Il est aussi un peintre-dessinateur de talent. 

Natif de la Nièvre, Maurice Genevoix avait trouvé refuge dans le Loiret à Saint-Denis-de-L’Hôtel au hameau des Vernelles où il avait acheté une maison grâce au Prix Goncourt, reçu en 1925 pour son roman « Raboliot ».  

Il est élu en 1946 à l’Académie française et en devient secrétaire perpétuel de 1958à 1973. 

Il est entré au Panthéon le 11 novembre 2020. 

  • Les Lieux : 

« Les Vernelles », reste une demeure familiale à l’écart du village. Dans cette maison des bords de Loire, Genevoix a rédigé l’essentiel de ses romans et c’est aussi là que sa fille Sylvie naquit en 1944. 

L’exposition permanente au centre culturel Maurice-Genevoix (avenue de la tête verte) retrace son parcours. 

La route des Illustres (plaques sur le mur de la salle des fontaines) témoigne de sa vie et celle de sa fille Sylvie et de leur attachement à la ville. 

Pour en savoir plus sur la Route des Illustres : https://www.tourismeloiret.com/fr/la-route-des-illustres 

D’une grande vitalité malgré ses blessures reçues lors de la Première Guerre mondiale près du village des Éparges, en avril 1915, et animé de la volonté de témoigner, il écrit jusqu’à ses derniers jours. Son œuvre, produit d’une grande longévité littéraire, rassemble 56 ouvrages. 

Maurice Genevoix est surtout connu pour ses livres régionalistes inspirés par la Sologne et le Val de Loire comme son roman Raboliot (prix Goncourt 1925). Il a cependant dépassé le simple roman du terroir par son sobre talent poétique qui, associé à sa profonde connaissance de la nature, a donné des romans-poèmes admirés comme la Dernière Harde (1938) ou la Forêt perdue (1967). 

Il a également témoigné des épreuves de la génération qui a fait la Grande Guerre (1914-1918), particulièrement dans Ceux de 14, recueil de récits de guerre rassemblés en 1949.  

Il s’est aussi penché plus largement et plus intimement sur sa vie en écrivant une autobiographie : Trente mille jours, publiée en 1980. 

PIERRE AVEZARD, dit Petit Pierre

Né prématuré le 30 décembre 1909 à Vienne en Val, Pierre Avezard, dit Petit Pierre, souffre du syndrome de Treacher-Collins qui lui inflige une certaine déformation du visage ; il n’a pas de lobes d’oreille, et la voute palatine n’est pas fermée, induisant une difficulté de mastication et d’élocution. Il passera toute sa vie dans le Loiret. 

 Personnage hors norme, n’ayant fait qu’un an d’école du fait du harcèlement constant qu’il y subit, il devient garçon-vacher à l’âge de 8 ans, métier qu’il exercera quasiment toute sa vie. Très tôt, et profitant du temps libre que lui offre la journée au pré près de ses vaches, il démontre des capacités d’observation et de bricolage, fabriquant toutes sortes d’objets à base de matériaux de récupération. 

 A partir des années 50, son frère Léon, ingénieur aéronautique, l’emmènera chaque année faire une sortie, un jour à Paris, un week-end à Bruxelles, une semaine en Espagne…  Petit Pierre y voit des choses, et s’empresse de les reproduire, à sa manière, une fois de retour. C’est ainsi qu’il fabriquera une tour Eiffel de 23 mètres de haut, une réplique de l’Atomium, un téléférique, une scène de corrida… 

Dès 1935, il est engagé à la ferme de la Coinche, où il loge toute la semaine, ne retournant voir ses parents que le dimanche. En 1957, des travaux d’importance amenant à refaire la toiture de la ferme, sous laquelle se situe son lieu de vie, on lui donne un terrain dans le bois à l’arrière, sur lequel on lui construit une maison de deux pièces, atelier et pièce de vie. Il commence alors la construction de son fameux manège, assemblant reliant et animant tous ces objets qu’il a fabriqué sa vie durant. Il y accueillera le dimanche, de 1958 à 1985, de très nombreuses familles Loirétaines. 

Bien que tombé dans l’anonymat dans sa zone de vie, le Loiret, il bénéficie d’une notoriété internationale exceptionnelle. Un court métrage racontant son histoire et montrant son manège recevra un César à Cannes, le Dragon d’Or au festival du film international de Cracovie, et sera nominé aux Oscars d’Hollywood ! Il est répertorié dans plusieurs bases de données américaines, fait l’objet d’une page entière dans le New York Times, une vidéo retraçant son parcours est publiée par le Musée de Moscou, son histoire est racontée par le biais d’une pièce de théâtre jouée au Canada, au Mexique, en Espagne, en Pologne, jusqu’à une exposition à Taïwan en 2009. Et en 2024, une lambe (pièce de théâtre très courte) raconte son histoire à Santiago du Chili ! 

 En 1974, une première attaque d’hémiplégie l’oblige à quitter sa maison et s’installer à la maison de retraite de Jargeau. Toutefois, il est emmené en taxi chaque dimanche à son manège pour y recevoir du public. Une nouvelle attaque d’hémiplégie en 1985 l’amène à quitter définitivement ce manège, qui sera par la suite démonté et transféré au musée de la Fabuloserie, où il tourne toujours ! Il décède le 24 juillet 1992, et est enterré au cimetière de Jargeau. Il est inscrit au programme départemental de la ‘Route des Illustres’. 

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